Mon Histoire avec le Bouvier des Flandres commence comme suit :

(reproduction interdite)

 

C'est en regardant le téléfilm "Le chien qui a vu Dieu", au début des années 70, que j'ai découvert le Bouvier des Flandres. Ce chien, inconnu pour moi, m'a plu tout de suite pour sa corpulence, son allure tranquille, sûre, et son élégance rustique. A partir de ce jour, je me suis documentée (internet n'existait pas encore) pour mieux connaître ce chien. Jeune mariée, habitant en appartement, il m'était impossible d'envisager de posséder un animal quel qu'il soit.

Puis le temps a passé, la maison construite, nous avons commencé à fréquenter les expositions canines. En novembre  1977, à l'expo de Marseille, nous avons rencontré le Docteur et Madame Vernet, Sylvie Chabal, qui nous ont conseillés d'adhérer au Club du Bouvier des Flandres, ce que nous avons fait. Et en 1979 nous sommes allés chercher Poncho de Lezelisse. Depuis nous avons toujours des Bouviers que je vous ferai découvrir au fil des pages.

 

 

 

Article paru dans le Télé 7 Jours de Mars 1970

 

Une réussite.

 

Avec "Le Chien qui a vu Dieu", le souffle de Buzzati est passé, cette semaine, sur la télévision : l'espace d'une soirée, il nous a emmené loin de l'enchainement mécanique des progammes, du train-train familier. L'art, à la fois puissant et subtil, du grand écrivain sait rendre sensible la fuite inexorable du temps, la distance douloureuse entre l'homme et ses rêves, l'étrangeté et la précarité de la condition humaine. L'adaptatrice, Denise Lemaresquier, et le réalisateur Paul Paviot, ont choisi "Le Chien qui a vu Dieu" entre plusieurs vingtaines de nouvelles, toutes aussi attachantes de Dino Buzatti, qui est comme chacun le sait, l'auteur du célèbre roman "Le Désert des Tartares", considéré comme l'un des chef d'oeuvres de la littérature universelle.

Paul Paviot a découvert le très beau et caractéristique village de Tourtour, dans le Var, qui synthétise admirablement l'atmosphère méditéranéenne, pour le décor de son film. Il a su choisir aussi judicieusement ses acteurs : Paul Frankeur, Heni Virlojeux, Marcel Péres et, surtout, Jean Bouise et sa femme, Isabelle Sadoyan, dans le rôle du ménage de boulangers.

N'oublions pas le chien, d'une dignité saisissante, symbolisant, sans effort, "l'Oeil de Dieu".

Paviot a tenu une véritable gageure en réussissant à mettre en images tant de choses qui paraissaient demeurer l'apanage de l'écriture : le mystère ironique, l'entrée discrète puis obsédante du fantastique dans la banalité quotidienne, le temps qui s'effiloche - qui sont les grands axes de l'art de Buzzati. Cette réussite ne devrait pas rester sans lendemain. Jusqu'à présent,  l'adaptation à la télévision de contes ou de nouvelles de grands écrivains semblait souvent décevante. Paul Paviot est l'un des rares réalisateurs qui peuvent le réussir.  Qu'il récidive donc, pour notre plus grand plaisir.

 

 

 

PartonLe Chien qui a vu Dieu

 

Ce titre est certainement encore présent en mémoire à bon nombre d'amateurs de Bouviers.

Il s'agissait d'un film télévisé dans lequel Parton,  Bouvier des Flandres mâle, était la vedette.

Le naturel et le "métier" du chien dans cette dramatique avaient à l'époque beaucoup impressionné.

Parton n'est plus.

Sa maîtresse, Mme Robat, a bien voulu me faire un rapide résumé de sa carrière.

Né en 1966, Parton obtenait son brevet de chien de défense le 6 Décembre 1969.

Titulaire du carnet de travail n° 3039, il faisait son premier concours en ring A le 22 septembre 1970 ; puis il a travaillé en ring B, C à partir du 1er Avril 1973.

Par ailleurs, il obtenait de bons résultats en expositions de beauté.

Je me souviens personnellement d'une exposition à Marseille à laquelle Parton a participé.

Tout auréolé du passage récent de son film sur le petit écran, il avait fait, aidé par sa maîtresse, la quête au profit des chiens déshérités de la région pris en charge par la S.P.A.

Ce jour-là encore, sa prestation fut remarquable et les résultats dépassèrent les espérances.

Mme Robat va recevoir ces jours-ci un jeune bouvier mâle qui va quelque peu atténuer son chagrin mais, au fond d'elle-même, elle ne pourra jamais oublier Parton.

Qu'elle reçoive ici les témoignages de sympathie de tout le comité de C.B.F. et également, nous en sommes sûrs, de tous les amateurs de la race.

 

Serge Shine

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